Depuis plus de deux mille ans, les habitants des régions reculées d’Amérique Centrale se transmettent leurs connaissances sur les plantes étant le seul remède aux maladies.
Parmi ces plantes d’origine du sud du Pérou, un petit arbuste appelé ratanhia pousse sur le terrain sec et sableux de la région. Discret il se niche le plus souvent à proximité des grands cactus. Ce ne sont pas ces fleurs ou ces feuilles qui intéressent, mais ces racines. Celles-ci possèdent des propriétés antibactériennes. Les racines de ratanhia sont bonnes à être récoltées au qu’au bout de 7 ans. Pour ne pas trop endommager les racines et assurer la repousse des arbustes, la cueillette doit se faire avec minutie.
Le ratanhia ne se cultive pas, la récolte reste toujours sauvage. Un groupe de cosmétique suisse, a ainsi chargé la botaniste Fatima Cáceres, de mettre au point une méthode permettant d’assurer le développement et le renouvellement des arbrisseaux.
Il faut cueillir les racines qu’un arbuste sur cinq dans les zones déterminées et Fatima tient un relevé détaillé de chacune des récoltes.
Le ratanhia était une espèce jusqu’alors menacée au Pérou, pour chaque plante adulte ainsi récoltée, il faut impérativement semer une vingtaine de graines, afin d’assurer au moins la pousse de deux ou trois nouvelles plantes.
C’est ce qui permet le renouvellement de l’espèce, ainsi cela permet de récolter les racines de façon régulière chaque année tout en ayant cette condition de toujours bien semer de nouvelles graines à l’endroit où auront été extraites les racines.
Dans le sud du Pérou, les propriétés antibactériennes des racines de ratanhia sont connues depuis longtemps. Ils utilisent ces racines, pour soigner les infections rénales.
Les habitants chargés de la cueillette du ratanhia doivent avoir une licence. Le nettoyage et le séchage des racines et aussi l’affaire de toute la famille. La récole du ratanhia est une source de revenus précieuse pour les habitants du Pérou. Grâce à un projet de collaboration entre l’Allemagne et le Pérou, la vente du ratanhia assure à ces familles des revenus réguliers. Les récoltants traitent directement avec l’acheteur sans passer par un intermédiaire. La demande est importante, chaque année l’un des sites de production basée dans le sud de l’Allemagne, importe à lui seul près d’une tonne de ratanhia, les racines importées du Pérou sont toutes issues d’une filière d’approvisionnement durable.
Grâce à l’action astringente de son tanin rouge, le ratanhia renforce les gencives, et prévient aussi les infections bucco-dentaires. C’est pourquoi on le retrouve dans la fabrication de dentifrices.
Le ratanhia possédant de multiples vertus est aussi utilisé aujourd’hui en homéopathie, afin de traiter et soigner les hémorroïdes, la constipation et toutes autres pathologies intestinales liées au rectum et à l’anus.
C’est pourquoi son action est aussi recommandée pour soigner les fissures anales, et par la même diminuer les contractions sphinctériennes de l’anus, qui permet de soulager les fissures anales. On retrouve ce remède sous forme de pommade que l’on trouve en vente en pharmacie en homéopathie, que l’on appliquera localement sur la fissure anale, afin d’atténuer les douleurs ainsi que les démangeaisons.
Seul contre-indication du ratanhia, connue est déconseillé aux personnes souffrant de dyspepsie, troubles fonctionnels du tube digestif, sans aucune anomalie particulière.
Aucune interaction connue également avec d’autres médicaments.
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